mardi 25 février 2014

lemondedesapotille.blogspot.fr
Animale, La Malédiction de Boucle d'or
Victor Dixen

Résumé:
Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante?
1832. Blonde, dix-sept ans, est cloîtrée depuis toujours dans un couvent perdu au milieu des bois. Pourquoi les sœurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes sombres? Qui sont ses parents, et que leur est-il arrivé? Alors qu'elle s'enfuit pour remonter le fil du passé, Blonde se découvre un versant obscur, une part animale: il y a au cœur de son histoire un terrible secret.

Une héroïne inoubliable, une traque haletante, un amour fou. De l'obscure forêt des Vosges aux rivages du Grand Nord et jusqu'aux caves du Vatican, Victor Dixen emporte le lecteur dans une vertigineuse aventure mêlant romantisme et fantastique.

Mon avis:
Animale: La malédiction de Boucle d'or de Victor Dixen est un grand coup de cœur! J'ai été totalement conquise que ce soit par l'histoire, par les personnages et par la réécriture. Je me suis vraiment attachée aux personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires. Blonde est une héroïne incroyable. Elle est intelligente et forte, elle n'agit pas stupidement, elle raisonne et suit son propre instinct. J'ai adoré suivre son évolution, avec les différents noms qui reflètent ses comportements, une idée très originale. Gabrielle, sans qui l'histoire n'aurait pas vu le jour. Elle est à l'origine de ce conte des trois ours, c'est un personnage très courageux qui a donné à Blonde cette envie de liberté. Et Gaspard...je dois bien avouer que j'ai craqué pour lui. L'amour entre lui et Blonde est juste touchant! Je ne m'attendais pas du tout à suivre une partie de l'histoire de son point de vue et c'était très chouette, bon point pour l'auteur!

Extraits:
"Alors, j’ai décidé de contre-attaquer. D'arrêter de traîner mes formes comme des boulets de forçat, et d’en faire plutôt des boulets de canons. De mettre tous les hommes à mes pieds, et toutes les femmes à ma botte. Pour que personne, jamais, n’ose plus se moquer de moi."

"L’obscurité soudaine, après la grande lumière du jour, m’aveugla un moment durant lequel je ne perçus rien que l’odeur étouffante du foin sec et les craquements provoqués par les pas de Paulin au-dessus de ma tête. Puis, peu à peu, mes yeux s’accoutumèrent à la pénombre. Des stalles grossières m’apparurent, faites de rondins empilés. Elles étaient toutes vides, noires et creuses comme des caveaux attendant leurs occupants. Malgré la chaleur, je frissonnai ; déjà, je tournais les talons pour sortir à l’air libre.
Mais à cet instant, un bruit retentit, qui ne provenait pas de l’étage. Je me figeai. Quelque chose se trouvait là, à quelques pieds devant moi, derrière la dernière stalle au bout de la grange. Je portai la main au sabre dont je ne m’étais encore jamais servi, et j’avançai pas à pas en retenant mon souffle.
Je ne vis d’abord que deux grosses perles noires qui luisaient faiblement dans la pénombre. De longs cils battirent, et je m’aperçus qu’il s’agissait des yeux d’une vachette
 brune. L’ombre d’un veau se serrait sur son flanc droit, contre les pis gonflés de lait ; à sa gauche, accroupie dans la paille, se tenait une jeune fille aux longues nattes blondes. Ces trois êtres étaient parfaitement immobiles, et tous les trois me regardaient fixement dans le silence le plus total."


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